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Post-Doc - Les bases de données d'oeuvres d'art : gérer les oeuvres dans l'institution muséale à l'ère numérique - F/H

  • France
  • Activités sociales et culturelles

Description de l'offre

about the role

Effectuer un travail de recherche sur Les bases de données d'oeuvres d'art :

gérer les oeuvres dans l'institution muséale à l'ère du numérique

Vous trouverez ci-dessous la description du contexte de ce travail de recherche.

La mission et les principaux objectifs scientifiques seront précisés sous le titre "Entité".

Contexte global du sujet de post doc :

Depuis quelques années, les bases de données donnant accès en ligne à des reproductions d'oeuvres d'art se multiplient. Récemment, le MET de New York a mis en ligne plus de 350 000 oeuvres de ses collections en libre accès. Depuis 2010, l'Institut culturel de Google travaille en partenariat avec un vaste réseau d'institutions à travers le monde pour numériser des oeuvres et permettre une exploration virtuelle des collections. L'agence Videomuseum, à Paris, gère les bases publiques (pour la consultation) et privées (pour la gestion) de 60 collections d'institutions publiques. Les musées développent de nouveaux outils pour gérer et mettre en valeur leurs collections, à l'appui de ces nouvelles technologies (cf. le Centre Pompidou Virtuel). Ces projets rendent compte de l'importance prise, dans le domaine artistique et culturel, par le numérique et les enjeux qu'il soulève concernant les transformations du patrimoine, de ses institutions, ses professionnels et ses publics.

Etat de l'art :

Jusqu'à présent, la relation entre art et numérique a été examinée sous l'angle de la création et des pratiques artistiques, avec des études portant sur l'art numérique (cf. 5) ; ou sous l'angle de la réception et des pratiques culturelles des publics à l'ère du numérique (cf. 2, 9). Mais la question des pratiques de travail concrètes de la gestion des oeuvres et leur rapport aux infrastructures (cf. 2), de la reproduction des oeuvres et des informations qui leur sont liées à travers l'administration de bases de données, a encore peu fait l'objet d'étude. Or, à l'instar de nombreux autres univers professionnels, le tournant numérique et l'importance des bases de données au sein des institutions culturelles n'est pas sans conséquence sur l'organisation du travail et ouvre à une réflexion sur les transformations des notions d'oeuvre et de patrimoine culturel (cf. 1, 7, 8).

about you

Profil souhaité :

·  spécialisation en Sociologie/anthropologie des sciences et des techniques et/ou sociologie de l'art et de la culture et/ou sociologie du travail
·  sociologie praxéologique, sociologie pragmatique, ethnométhodologie
·  maîtrise des approches qualitatives (entretiens) et observationnelles (vidéo-ethnographie des activités et des interactions, observation ethnographique, immersion)

Compétences complémentaires :

·  capacités d'analyse, de rédactions et de synthèse
·  travail en autonomie et en collectif
·  lecture et écriture de l'anglais académique

Formation demandée :

Doctorat en Sciences Sociales (Sociologie, Anthropologie)

Expériences souhaitées :

Réalisation de travaux de recherche

Publications scientifiques

additional information

Le post doc travaillera avec une sociologue au sein du département de recherche en sciences sociales SENSE (Sociology and Economics of Networks and Services). La mission principale de ce département est d'étudier les usages des technologies numériques au sein des pratiques quotidiennes, des organisations et des marchés pour accompagner l'innovation du Groupe Orange. Les chercheurs du département SENSE sont issus de différentes disciplines en Sciences Humaines et Sociales (sociologie, économie, ergonomie) et pratiquent plusieurs méthodologiques qualitatives ou quantitative. Leurs recherches font régulièrement l'objet de publications au niveau national et interantional.

Qu'est ce qui fait la valeur ajoutée de cette offre ?

Le post doc vous offrira la possibilité de travailler sur les usages de technologies numériques qui prennent de plus en plus d'importance dans la vie quotidienne et dans les univers professionnels. Vous réaliserez une recherche avec un travail de terrain important sur un sujet peu exploré actuellement: le travail autour des bases de données dans le domaine culturel et artistique. Vous intégrerez une équipe dynamique dont les compétences dans le domaine de sciences sociales sont reconnues par les communautés de chercheurs. Vous bénéficierez d'un environnement de travail pluridisciplinaire ancré dans la recherche en sciences sociales et en dialogue avec les entités opérationnelles d'Orange.

Références :

Merci de placer ici les éléments de références numérotés [1], cités notamment dans la partie état de l'art

1. Beltrame Tiziana, 2012, « Un travail de Pénélope au musée. Décomposer et recomposer une base de données », Revue d'Anthropologie des Connaissances, vol. 6, n° 1, 217-237.

2. Denis Jérôme & Pontille David, 2012, « Travailleurs de l'écrit, matières de l'information », Revue d'Anthropologie des Connaissances, vol. 6, n° 1, 1-20.

3. Donnat Olivier, 2009, Les Pratiques culturelles des Français à l'ère numérique, Enquête 2008, Paris, Ministère de la culture et de la communication / La Découverte.

4. Flichy Patrice & Parasie Sylvain dir., 2013, Sociologie des bases de données, Réseaux, n° 178-179.

5. Fourmentraux Jean-Paul, 2005, Art et Internet. Les nouvelles figures de la création, Paris, CNRS Editions.

6. Manovich Lev, 2015, « Data Science and Digital Art History », International Journal for Digital Art History, n° 1, 13-35.

7. Parry Ross, 2007, Recoding the Museum. Digital Heritage and the Technologies of Change, Londres / New York, Routledge.

8. Rizza Maryse, 2013, « La numérisation du dossier d'oeuvre : enjeux organisationnels pour les musées », Culture & Musées, n° 22, 25-45.

9. Wharton Glen, 2015, « Public Access in the Age of Documented Art », Revista de História da Arte, Lisbonne, Universidade Nova de Lisboa, p. 173-184.

department

Objectif scientifique - verrous à lever

L'objectif de ce post-doctorat est de comprendre les enjeux de l'introduction des technologies numériques pour le travail des professionnels dans les institutions patrimoniales et par là, les processus d'émergence d'un patrimoine numérique permettant de repenser le caractère public et collectif des oeuvres dans l'institution. Comment les oeuvres sont elles numérisées et avec quelles finalités ? Que numérise-t-on exactement : l'oeuvre, des détails de l'oeuvre, et/ou les différents dossiers, majoritairement encore imprimés (dossier documentaire, informations sur les procédures d'acquisition, dossier de restauration, historique de l'oeuvre…), qui l'accompagnent ? Comment les oeuvres sont elles indexées et comment la numérisation est-elle susceptible de transformer l'infrastructure de la gestion des oeuvres au sein de l'institution ? Quelles sont les politiques en matière de diffusion des informations sur les oeuvres et comment s'opèrent la sélection, la hiérarchisation et la publication de ces informations ?

Approche méthodologique-planning

Ce projet de recherche postdoctorale articulera deux plans d'analyse à travers deux volets complémentaires d'enquête :

1) Analyse des activités de numérisation et de gestion des oeuvres

L'objectif de ce volet est de documenter les pratiques concrètes et les conditions dans lesquelles est effectuée la numérisation des oeuvres dans les institutions culturelles. Il consistera à conduire des études empiriques vidéo-ethnographiques qui combineront de l'observation vidéo d'interactions et des techniques d'enquête classiques de type observation et entretien. Par ce biais, un intérêt sera porté aussi à l'administration des bases de données, à travers une étude des activités des professionnels en charge du versement, de la révision et de la maintenance des sites. Des enquêtes pourront être effectuées auprès de différentes institutions (musée public, institut, fondation privée, agence…) à des fins comparatives. Cette perspective, centrée sur l'analyse des activités, permettra d'examiner la transformation des formes du travail dans l'institution et la redistribution des rôles entre les différentes catégories professionnelles concernées (conservateurs, documentalistes, administrateurs de la base, prestataires externes…).

2) Analyse des usages des bases de données

Avec ce second volet, il s'agira d'aborder la question des usages des bases de données et des ressources techniques ainsi offertes (possibilité de zoomer et d'accéder à des détails jusque-là invisibles des oeuvres, comparaison d'images, approches quantitatives, interopérabilité entre différentes bases de données et croisement d'informations…). Sur le plan méthodologique des observations et des entretiens seront réalisés avec des usagers (professionnels et public extérieur à l'institution). Les apports de différentes traditions et méthodes de recherche qui travaillent actuellement sur la question du traitement de grands corpus d'images seront analysées ( par ex. sémiotique visuelle et de la digital art history) (cf. 6) afin de préparer et de conduire une étude qualitative d'une base de données, ancrée dans une description détaillée de l'architecture du site et de ses fonctionnalités. Ce volet permettra de prendre la mesure de la transformation du rapport aux oeuvres induit par leur numérisation.

3/ Rédaction d'un rapport final qui expose les travaux effectués dans les deux premières phases.

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